KEEP WATCHING THE SKY
«Keep Watching The Sky» is the title suggested by Philippe-Alain Michaud for our new exhibition at Serge Le Borgne Gallery in Paris.
It also is the last sentence of the movie "The Thing from Another World" (1951) by Howard Hawks and Christian Nyby. After travelling all over the American southwest, gathering maps of the cities of the desert (American Series), from motel to motel we had captured on television screens the passage from an image to the light (Switch), or travelled in our electronic snows (Tapes), to at last settle in 2005 in Santa Fe, New Mexico, in the landscape of our paintings. From then on, we reinvested the question of the landscape. the sky became this new screen where some other fleeting and impalpable motives appear; from the light to the shape, as previously in our paintings of screens, from the image to the light. Going from the cathodic universe to the space which surrounds us, we questioned again the systems of representation through sculptures (Nuages), and paintings (Sunsets and Ligne de partage du ciel).
Today our series of paintings and watercolors result from documents seen on the American television. Photos, films and texts coming from the declassified files maintain the mythologies of New Mexico, particularly those of Los Alamos and Roswell: nuclear bombs and UFOs.
In a sky revealing or reflecting the doubts and hopes of all collectives frenzies, we show nuclear bombs, flying saucers, rupestral drawings of UFOs, and extraterrestrials' portraits. These creatures, ghosts seen through the window of a flying saucer in some archival documents, were excessiveley enlarged (by the same computer process we used for our electronic snows); we painted them in large full portraits.
Our work has always been about images and data processing, an attitude exclusively processual and not formal. We wish here to raise all ambiguities of interpretation with some more recognizable images of not identified objects.
In the future, we intend to approach the subject of the still life, once again through a diverted way: another side, another theme of art history.
Am + A
August 2008
KEEP WATCHING THE SKY
«Keep Watching The Sky» est le titre proposé par Philippe-Alain Michaud pour notre nouvelle exposition à la galerie Serge Le Borgne.
Après avoir parcouru le Sud-ouest américain en y prélevant des plans de villes de désert (Séries américaines), de motel en motel nous avions capturé sur les écrans de télévision le passage de l'image à lumière (Switch) ou bien voyagé dans la loupe de nos neiges électroniques (Tapes), pour enfin nous installer en 2005 à Santa Fe, au Nouveau-Mexique, dans le paysage de nos peintures.
Dès lors, nous avons réinvesti la question du paysage. Le ciel devenait ce nouvel écran où viennent s'inscrire d'autres motifs fugitifs et impalpables ; de la lumière vers la forme, comme précédemment dans nos peintures d'écran, de l'image à la lumière. Passant de l'univers cathodique à l´espace qui nous entoure, nous interrogions de nouveau les systèmes de représentation au travers de sculptures (Nuages), et de peintures (Sunsets et La ligne de partage du ciel).
Aujourd'hui nos séries de peintures et d'aquarelles proviennent de documents issus de la chaîne de télévision américaine History Channel. Les photographies, films et textes provenant de fichiers déclassifiés y entretiennent les mythologies du Nouveau-Mexique, particulièrement celles de Los Alamos et de Roswell : bombes atomiques et UFOs (OVNIS).
Dans un ciel révélant ou reflétant les doutes et les espoirs de tous les délires collectifs, nous montrons des bombes atomiques, des soucoupes volantes, des dessins rupestres d'UFOs, et des portraits d'extra-terrestres. Ces créatures, fantômes vus à travers la vitre d'une soucoupe volante dans les documents d'archives, ont été ici agrandis à outrance (par le même procédé informatique que dans nos représentations de neiges électroniques) ; nous les avons peints sous forme de grands portraits en pieds.
Dans l'ensemble de nos travaux il a toujours été question d'ímages et de traitement de l'information, d'une attitude exclusivement processuelle et non formaliste. Ici, nous tenons à lever toutes les ambiguïtés d’interprétation avec des images plus identifiables d'objets non identifiés.
Dans le futur, nous entendons aborder la question de la nature morte par un chemin toujours détourné : une autre figure, un autre thème de l'histoire de l'art.
Am + A
Août 2008