TEXTS BY THE ARTISTS

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Film was born of an explosive…

Bill Morrison's film “Dawson City: Frozen Time” (2016) traces the history of nitrate films (flammable films), from the end of the 19th century to the beginning of the 20th century, in relation to the Canadian city of Dawson located on the Alaskan border. During the gold rush, Dawson was a popular city. It also corresponded to the end of the distribution chain for newsreels produced by Hollywood.

In 1911 the city gymnasium (D.A.A.A.) became a busy movie theater, whose old swimming pool was later to serve as a storage place for nitrate films.

The film reels ended up buried in the rubble of the building after it burned in 1937, and were rediscovered at the end of the 1970s, during the construction of a new building on the site of the former D.A.A.A.

More than 500 films were to be found, damaged over time by humidity, significant alterations invading the images.

We have chosen a sequence from a 1919 newsreel reporting an explosion caused by a letter bomb sent by anarchists - explosion reminiscent of the fires caused by nitrate films at the same time.

Referring to these altered images, we executed two series of grayscale paintings, titled D.A.A.A. and After D.A.A.A.

 

L’histoire du film commence avec une pellicule explosive…

Le film de Bill Morrison, “Dawson City : Frozen Time” (Les films enfouis, 2016), retrace l’histoire des films nitrate (pellicule inflammable) de la fin du 19ème au début du 20ème siècles en rapport avec la ville canadienne de Dawson située à la frontière de l’Alaska.

À l’époque de la ruée vers l’or, la ville de Dawson fut très courue ; elle correspondait à la fin de la chaîne de distribution des films d’actualités produits par Hollywood.

À partir de 1911, le gymnase de la ville (D.A.A.A.) devint une salle de cinéma très fréquentée, dont l’ancienne piscine devait servir plus tard comme lieu de stockage pour les films nitrate.

Les bobines de films termineront enfouies dans les décombres du bâtiment qui brûlera en 1937, et seront redécouvertes à la fin des années 70 lors de la construction d’un nouvel immeuble à l’emplacement de l’ancien D.A.A.A.

Plus de 500 films devaient être retrouvés, endommagés au cours du temps par l’humidité, d’importantes altérations envahissant l’image.

Nous avons choisi une séquence d’un film d’actualités de 1919 rapportant une explosion provoquée par une lettre piégée expédiée par des anarchistes, explosion rappelant les incendies provoqués par les films nitrate à la même époque.

Nous référant à ces images altérées, nous avons exécuté deux séries de peintures en valeurs de gris, intitulées D.A.A.A. et After D.A.A.A.

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